Madonna Truth or Dare (1990)



il y a déjà 25 ans, Madonna défendait et incarnait une certaine idée que l'on se faisait de l'îcone pop dans ce fouillis appelé pop-culture. Ses successeurs ont peut être plus facilement accès au style de vie tenu jadis par la Ciccone, mais sans aucun charisme ou identité innée véritable, l'écart est abyssal.

Une voix s’élève dans le noir, celle de Madonna, qui explique à quel point il est difficile d’accepter que sa tournée mondiale, le Blond Ambition Tour, s’achève. Madonna apparaît à l’image, en noir et blanc, allongée sur un transat, sur une terrasse au-dessus de la mer, elle dit sa fragilité à ce moment crucial. Puis c’est la nuit, la fête est terminée, Madonna, seule, ramasse les bouteilles qui traînent, dit ne plus rien ressentir, comme lorsque certains de ses amis proches sont morts et qu’elle s’y était préparée en neutralisant ses émotions, mais qu’à un moment ou à un autre ça ressortira. Elle va se coucher, fondu au noir, titre, début de la tournée. Et d’abord, le Japon. Une répétition mal sonorisée, un petit tour du côté des coulisses avec les danseurs qu’elle materne, la représentation en plein air sous la pluie, l’envie de retourner aux Etats-Unis pour montrer le show tel qu’il a été conçu. Première date américaine, extrait du concert, spectaculaire, en couleur. Retour au noir et blanc, les coulisses à nouveau, etc… Le marathon est lancé, il durera quatre mois.





Alors que l’on célèbre les 40 ans du fameux « Bed-in » de John Lennon et Yoko Ono, le titre Européen du documentaire, « In bed with Madonna » (le titre original, « Madonna : truth or dare », se réfère à « action ou vérité », un jeu qui fait l’objet d’une scène marquante dans le film) peut nous inciter à faire un parallèle avec les coulisses des campagnes politiques. Parce que Madonna revendique la liberté sexuelle comme un acte politique. Et parce que –esprit d’escalier- en regardant son film si maîtrisé, on songe à d’autres coulisses, filmées par Raymond Depardon dans le sillage du futur président de la république française, Valéry Giscard d’Estaing, dans « 1974, une partie de campagne ». Il oublie la caméra (et s’en mord les doigts), Madonna, elle, n’oublie jamais la caméra.


Jenny Ulrich
Cast : 
Madonna, Pedro Almodóvar, Antonio Banderas, Warren Beatty, Sandra Bernhard, Luis Camacho, Christopher Ciccone, Martin Ciccone, Silvio Ciccone ...

RIP+UP | XviD-1180 | 600x328 | mp3@192 | English (English, Spanish, French idx/sub in file "OK with MPC") | DVD Cover | 1h59 | 1.15 Gb
USA 10 May 1991
Directed by Alek KESHISHIAN

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